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Juillet 2016 : Paris - Londres à vélo

30 juillet 2016

Epilogue

Fin de journée à déambuler autour de Westminster, Big Ben, Buckingham Palace. Puis Pot dans Hyde Park (Yannick nous gratifiera d'une belle gamelle à vélo...sur place) avec Nico mon cousin et sa compagne, avec qui nous passerons aussi la soirée, dans un pub près de la Gare Victoria. Nous reprenons notre train à 23h. Une demi heure plus tard nous sommes de retour au gîte, pour un dodo des vainqueurs bien mérité !

Samedi 28 juillet

Pour 5 d'entre nous, l'objectif est atteint, mais pas pour moi hein, car la fin du parcours est officiellement Abbey Road, pour les annales hein, c'est mieux hein...Abbey Road où nous nous rendrons samedi matin. Puis Abbey Store, Camden Town, le bus rouge, et la fin de journée à déambuler le long de la Thames jusqu'au London Bridge ou nous nous sustenterons dans un restaurant thailandais en terrasse, avec vue imprenable sur le pont. Un vrai décor de cinéma.

Dimanche 29 juillet

Le proprio nous propose de nous emmener sur les hauteurs de Red Hill. Trajet en voiture. Je me  tape un fou rire grâce à, une fois n'est pas coutume, Yannick (le coup du « Chienchien » et de l'allérgie). Le spot vaut le coup d'oeil...

Entre temps appel de Nico, qui a loupé son train avec Gael (ils préféraient partir avant nous pour s'assurer le ferry). Du coup, on les a rejoint à Red Hill. 2 changements de train un peu showtime (on sort à cet arrêt ? Non on reste ! Non on sort ! ), puis un contrôleur qui demande à Clarisse de mettre un scotch devant son feu avant car cela peut etre interprété comme un signal d'urgence (sic) plus les escaliers à monter à pied...Enfin on était plus détendu une fois dans le Ferry ! Hotel à Dieppe (2 chambres communicantes), au réveil Nico et Gael étaient déjà partis, et nous arrivée Paris à 11h. Train pour Andresy dans lequel conversation très soutenue avec un black bien beurré, repas midi chez Danielle et Jacky, puis départ en voiture à Bordeaux. Arrivée à 20h00. Il est temps de passer à notre troisième partie de vacances : 5 jours à Aix...

 

 

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29 juillet 2016

Vendredi 29 juillet 2016 : Red Hill – Londres (45 km)

Dernier jour !... Cette dernière étape sera courte, puisque Londres n'est plus qu'à une quarantaine de kilomètres. Nous prenons notre premier petit déjeuner dans le salon où nous reviendrons donc pendant 2 autres matins. Nous craignons un peu cette ultime journée car les cyclotouristes suisses que nous avons croisés la veille au gîte, et qui eux venaient de Londres, se sont perdus dans les indications du tracé officiel. Pire que ça, c'est un cauchemar qu'ils ont vécu, se retrouvant je ne sais pas de quelle manière à se faire escorter par les secours après avoir atterri...sur l'autoroute ! Il va falloir être très vigilant...

A nouveau superbe matinée, on quitte le guest house sous un soleil estival et une température parfaite pour rouler... Le parcours passe par nombre de petites routes et sentiers, jusqu'au XXX , un plateau qui domine tout le panorama, et où débute le « Grand Londres » (marqués par 2 bornes blanches). On a le sentiment qu'à partir de cet endroit là, nous quittons définitivement la campagne pour entrer dans l'urbanisation à outrance, au vu déjà des premières habitations en contrebas. Pourtant, nous passerons par des coins verts et tranquilles : quartiers résidentiels, parcs, voies le long de ruisseaux ; et finalement jamais trop eu l'impression que Londres n'était qu'à 20 kilomètres...

Arrêt dans un Tesco (un vrai supermarché anglais) en vue de notre repas, avec au passage une belle expérience de junk food à outrance au vu de la taille des rayons consacrés aux confiseries et gâteaux. Nous mettons pied à terre au pied d'un immeuble assez, lui même au pied de la véloroute (séquence bad trip d'ailleurs avec un paté en croûte qui a écœuré tout le monde). Il est 14h et il nous reste encore plus d'une heure de route. J'en profite pour prévenir Nico mon cousin car nous sommes censés nous retrouver dans l'après midi. On a pris vraiment notre temps car il a fallu être vigilant non seulement suite à l'inquiétant témoignage des suisses ce matin, mais aussi par rapport aux multiples formes que prenaient les panneaux indicateurs : « A21 », « A20 », sticker « Avenue Verte », simple sticker vert, etc.

La fin de parcours s'est avéré plus délicate avec la densification de la ville, inévitablement. Alors que nous roulons sur une avenue fréquentée, j'ai envie de faire pipi, mais évidemment c'est compliqué. Ah, je trouve un bosquet au détour d'une petite ruelle, je me dis : "plutôt cool"...Malheureusement, il est jonché d'orties, je me crame les mollets, c'est con.

Pour couronner le tout, on se prend une monumentale averse sur la tronche juste avant d'atteindre la Tamise. Tu parles d'un accueil... M'enfin cela n'a pas duré, et c'est à nouveau sous un ciel clément que nous nous faufilons sur une impressionnante « autouroute à vélo » qui nous amènera droit sur la Tamise, avec vue sur Buckingham. Il est 16h00. Ca y'est on l'a fait ! On n'est pas peu fiers...

All together now ! Hi ha !! 

28 juillet 2016

Jeudi 28 juillet 2016 : Tunbridge Wells – Red Hill (65 km)

Avant dernier jour du périple, et surtout dernier jour avec les sacoches, car ce soir nous arrivons au gîte qui nous accueillera pendant 3 jours. Situé à Red Hill, soit à une demi-heure en train de Londres, cela me semblait le meilleur compromis prix - distance - commodité (la gare est à une minute du gîte) quand  j'ai réservé il y a quelques semaines.

Ce matin, une nouvelle fois, il fait beau ! Petit déjeuner commun dans notre chambre, et on redescend vers Tunebridge sur l'air de « All together now », après s'être assuré que Nico ne prendra pas la tête du cortège... Une fois dans le centre, on traverse "The Pantiles" qui est un peu le quartier à voir. Effectivement l'allée est assez atypique. En repartant, on loupe un grand parc que nous sommes censés traverser pour rejoindre Groombridge. Damned, on fait fausse route, et on se tape la route principale. Y a du monde, ça roule beaucoup, c'est pas top...mais on y arrive enfin. Il faut maintenant que l'on retrouve notre piste. Pendant que Gaël, Milie, Clarisse et Yan font la razzia dans une bakery, Nico et moi demandons à la madame de la Poste locale notre chemin. La piste n'est qu'à quelques encablures. Et pis c'est à nouveau une piste en site propre, qui mène East Grinstead : the Forest Way. Yahoo !

En relisant le guide officiel, je tombe sur une info choc : David Gilmour avait l'habitude de passer ses vacances dans le coin ! Me voilà comme un dingue... Peut être d'ailleurs se balade-t-il en ce moment même, tout nu, quelque part dans la forêt que nous traversons. Ni une, ni deux, je passe « Meddle » du Floyd sur ma  trousse, et ça le fait bien : il fait beau, y a du vert, les oiseaux chantent, c'est calme et bucolique...Je demande régulièrement aux randonneurs si ils n'ont pas vu par hasard traîner Gilmour dans le coin : « Have you seen David Gilmour ?! ». Malheureusement, peu d'entre eux me répondent, peu d'entre eux sachant même de qui je parle (shame on them !).

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Juste avant de pique-niquer, Nico nous offre une troisième crevaison. On a eu du mal à trouver un spot sympa car les bancs ne sont pas nombreux le long de la piste. En poussant, nous avons trouvé une aire avec un étang. L'endroit avait quelque chose de mystique d'ailleurs, grâce à l'immense tronc posé à l'horizontal par terre, et sur lequel nous avons tous piqué du nez (ressourcés ?). L'effet Gilmour, assurément...

Après cette matinée vraiment bucolique, à travers la forêt anglaise du Sussex, nous expérimentons une après midi beaucoup plus urbanisé. A Crawley, nous nous arrêtons dans un boui boui qui a le bon goût d'afficher sur sa devanture en ardoise : « Pokemon Stop ! » L'endroit est pas commun, fait de bric et de broc, avec un piano, des vieux vinyls, de la déco franchouillarde, et ...de la lager beer, cette fameuse bière sans gaz dont sont étrangement friands les rosbeefs...On a passé un très bon moment. Clarisse insiste pour mettre du Simon and Garfunkel pour la suite du trajet. Son vœu est exaucé au grand dépit de Yannick qui pensait pouvoir placer son Tiesto... La route que l'on emprunte pour rejoindre Red Hill commence en réalité par une piste caillouteuse casse-cul, c'est pas très fun.

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Un moment assez impressionnant est celui où l'on longera l'aéroport de Gatwick car 2 avions passeront à quelques mètres au-dessus de nos têtes lors de l'atterrissage. J'ai aussi remarqué le formidable parking vélo avec son système de protection anti-pluie : des « moules » a la forme du vélo qui se soulève pour le glisser dedans et qui se rabat ensuite dessus, le recouvrant ainsi intégralement.

On quitte la torpeur de Gatwick et on continue notre bonhomme de chemin sous la grisaille... Ca ne passe pas très vite, le parcours est pas tip top, tout s'urbanise de plus en plus... Il est 17 heures et nous nous abritons sous un pont pour nous protéger de la pluie, à l'entrée d'une ville, nous ne savons pas exactement où... Je google maps et là, incroyable, nous nous rendons compte que nous sommes arrivés, alléluïa, à...Red Hill, et qui plus est, à 7 minutes du gîte ! Fuckin'good news ! Le gîte se trouve dans un quartier résidentiel dans les hauteurs de la ville, tout près de la gare et du centre ville. Les proprios sont pas tout jeunes, mais très avenants, et ils ont un gros chiechien. Les chambres sont nickel. Pour cette dernière répartition, ce sera Emilie et moi dans une chambre et les 4 autres dans une autre (je ne saurai jamais ce qui se sera passé chez eux). Pour manger ce soir, pas de trop de choix, il y a pas grand chose d'ouvert à proximité, à part un restaurant asiatique. Enfin restaurant asiatique mais en même temps pub, bref toute la magie du melting-pot british. On nous a placé à l'étage pour être tranquille. Tranquille nous le serons toute la soirée car il y a quasiment personne. Retour au bercail, et avant de nous coucher, zapping tv : comble de l'horreur, on tombe avec Emilie sur une émission inédite où une femme doit choisir son/sa partenaire uniquement en comparant les parties intimes des « candidats ». Sauf que tout y est explicitement montré, et en plus en gros plan... On apprendra plus tard le succès d'audience du show.



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27 juillet 2016

Mercredi 27 juillet 2016 : Eastbourne – Tunebridge Wells (75 km)

C'est la fin de notre étape côtière, nous tirons maintenant plein nord. Départ pluvieux ce matin. Nous longeons pendant quelques hectomètres la côte, sur le rythme de « All together now » (jamais nous en lasserons-nous ?!), avant de bifurquer dans les terres. On a hâte de rejoindre la Cuckoo Trail, une piste vélo en site propre d'une trentaine de bornes. Cela sera le cas après quelques erreurs de trajectoire et toujours sous une bruine persistante. Ponchos, imperméables, on a tous des looks un peu improbables, surtout les Guériaud en mode Bibendum... La principale ville que coupe la Cuckoo Trail est Polegate. Il y a là, ô miracle, un magasin de vélo : chacun ira de son petit coup de graisse sur sa chaîne, tandis que Gaël bousillera le tube mis généreusement à notre disposition par le mécano ;  ce dernier réglera mon problème de freinage que je traîne depuis le début du voyage. Après une heure de roulage, on se cherche un spot sympa pour déjeuner. C'est d'abord au pied d'une église que l'on s'arrête, sise en pleine campagne, à l'écart de la piste, mais les sépultures disséminées un peu partout cassent un peu l'ambiance en fait. Finalement, c'est au niveau d'un pont bucolique, sur la Cuckoo Trail, que nous mangerons nos sandwichs.

 

Il reste environ 35 kilomètres avant Royal Tunebridge Wells, et nous quittons la voie verte. La suite est moins fun pour nos pneus : la route est étroite et pas très bien aménagée ; d'ailleurs Nicolas va encore crever. Bien lui en a pris remarque puisqu'à l'endroit du drame, s'alignent seulement 3 maisons. Les proprios de l'une d'elles sont sortis voir ce qui se passait devant chez eux. Après   un début de conversation amicale, ils nous ont invité à prendre une cup of tea sur leur terrasse, en compagnie de leur 2 chienchiens. C'était ma foi sympathique. Cela nous a permis de récupérer un peu en vue des deux dernières heures qui vont s'avérer assez pénibles. On a expérimenté des routes de campagne vraiment dangereuses (peu de visibilité en face, des virages ultra serrés, des portions très ombragées donc très sombres contrastant méchamment avec celles exposées  au soleil, pas de marquage, les broussailles qui dépassent sur la route, etc.). Et la campagne anglaise, c'est pas plat, pour sur ! Le tracé officiel ne nous fait pas de cadeaux, c'est vraiment casse-pattes.

Nous avons tenté un plan B en sollicitant 2 madames chez qui nous nous sommes ravitaillés (la proprio d'un camping et sa voisine). La demi-heure passée à analyser les cartes de la région aura simplement servi à confirmer ce que Nico et moi avions décidé un peu auparavant, c'est à dire quitter le tracé officiel (qui nous rallonge) pour prendre une route plus directe. Bien nous en a pris. Sur le coup des 18h00, une nouvelle décision doit être prise : couper par la nationale pendant 5 kilomètres, ou récupérer une route plus tranquille mais qui une nouvelle fois va nous rallonger. Après moults débats, on décide d'aller au casse pipe, pas fiers, en file indienne sur la voie rapide. Autant dire qu'on a tracé comme des fous, le nez dans le guidon ! Tellement tracé d'ailleurs qu'une fois atteint Tunebridge Wells, Nico ne s'est pas arrêté et a continué à pédaler ! On est monté vers le centre, puis l'avons dépassé, puis avons continué à monter, en suivant Nico qui avait l'air de savoir où il allait. Mais y a un moment où il a bien fallu le stopper hein, parce que là, le centre il est clair qu'on l'avait laissé derrière nous depuis belle lurette. J'ai donc fait un coup de Maps pour nous indiquer le gîte (en fait au nord de Tunebridge, à Pembury). Ahhh ! Il reste encore 30 minutes à pédaler et il est 19 h on n'en peut plus ! Bon, on redescend vers le centre ville (pas le temps de flâner, dommage ça avait l'air joli). On refait le plein au supermarché, Gaël tape la discute avec le maître d'un chien-chien, et moi je checke des pokémon.

 

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Allez on repart, dernière ligne droite : on quitte Tunbridge en longeant une piste parallèle à la route qui mène à Pembury. Il est 20h30, ça y'est on est devant le gîte. Sauf que là...comment dire, l'accueil est pour le moins mitigé. Le bâtiment est un peu glauque. Bon on attend : Emilie appelle la proprio qui rapidement commence à s'énerver contre nous car nous n'acceptons pas d'attacher nos vélos simplement contre la gouttière au mur pour la nuit. Le ton monte encore un chouïa quand elle consent finalement à nous laisser mettre les vélos dans un local derrière le bâtiment...contre 3 livres par vélo ! Un gonze à l'accent russe qui loge apparemment dans une caravane attenant au local nous assure que le coin est sur...Mouaip... L'atmosphère est tendu, on ne le sent pas ce gîte, donc on décide de se barrer et d'en trouver un autre. Etat des lieux : il est 20h30, on a nulle part où aller, et Emilie doit rapidement faire opposition sur sa carte car elle avait laissé son numéro à la proprio plus tôt dans la journée pour bloquer les chambres. Cool...

Nico croise rapidement un mec qui lui dit qu'il y a un hôtel à moins d'un kilomètre de là.. Ah oui ? On fonce direct. C'est un Mercure ! Carrément ! Au milieu de nulle part, incroyable...En plus, il y a de la place. Et en plus, on peut mettre nos vélos à l'abri dans la salle de conférence de l'hôtel. Et en plus, ils servent à manger et à boire (putain de bière, je l'ai apprécié cette pinte avec Nico) jusqu'à 22h. On débriefera de la soirée avec Nico et Emilie autour d'un tajine, d'un burger et d'une autre bière. Bref tout est bien qui finit bien...

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26 juillet 2016

Mardi 26 juillet 2016 : Newhaven – Eastbourne via Brighton (25 km)

Comme prévu, cette journée est censée être une journée «off ». Elle sera néanmoins assez fatigante, du moins pour moi, du fait du passage à Brighton, ville sans saveur à l'aménagement trop chaotique et trop touristique.

Celle-ci avait pourtant bien débutée : un vrai english breakfast, un moment dans le jardin du gîte avant de partir, et une belle montée pour sortir de Newhaven, avec vue imprenable sur la région. Un passage délicat sur un sentier pierreux nous mènera à l'entrée du Underdcliff walk, une balade réputée sous les falaises et qui longe la Manche jusqu'à Brighton. Effectivement la balade est sympathique : on s'arrêtera goûter des bakeries, papoterons avec un local, croiserons des  tatoués de malades, et Gaël prendra le portrait d'un vieux couple avec leur chien... Le port de plaisance de Brighton marque la fin du Undercliffs walk ; moment assez bucolique au demeurant, avec ces immeubles les pieds dans l'eau. Ce sera bien le seul...

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Le long de plage est cauchemardesque : foule, constructions et travaux à tout va, odeur de goudron, foule, sales gosses, immeubles moches, trafic, bruit, bref l'horreur ! On finit par squatter une table pour le midi ; au menu un  Fish and Chips, fallait quand même goûter le plat local hein... A côté de nous, une démonstration de Tae Kwen Do, ah oui, il y a le championnat du monde à Brighton ce week end.

En centre ville, à part le Brighton Pavillon dans lequel est gardé une collection d'ivoire et qui rappelle vaguement un palais indien, pas grand chose d'excitant. On trouvera néanmoins un pub pour boire nos premiers « ale » en attendant notre train pour Eastbourne (où nous dormons ce soir). On a un peu de temps car il part à 19 h (les vélos sont interdits dans le wagons entre 16h et 19h). Avec Milie on s'accorde une session dans les rues commerçantes, à la recherche de sandales qu'on ne trouvera jamais. Le gérant d'un bouiboui nous apprendra, tout désolé pour nous, la mort d'un prêtre à Rouen, égorgé par Daech. Super...vraiment, vive Brighton.

Le train arrive. Pas mécontent enfin de quitter Brighton, et hâte de découvrir Eastbourne ! Après une demi-heure de voyage, on enfourche nos biclous en profitant de la fin de journée sur l'air de « Yellow Submarine » jusqu'à notre guest house, le « Cherrytree hotel »... Nous sommes très bien accueillis, je sens que la ville va me plaire.

Vu l'heure (pas loin de 20 h) on prendra notre douche plus tard. Le plan est d'en profiter un peu ce soir. Le bord de mer est vraiment agréable et tout est très classe, surtout les bâtiments en front de mer, impressionnants. J'ai récupéré au passage quelques pokeballs devant une statue d'une gloire locale. Notre marche nous a amené à l'artère principale de la ville où un restaurant italien a tenté tout le monde. Autant le repas était bien bon, autant l'accueil a été moyen, ce qui a contribué à pourrir un peu l'ambiance (et ce malgré, la venue en personne du chef cuistot). Mentions spéciales pour Nico et Yannick, avec leur mousse au chocolat avariée, et Gaël, vraiment remonté contre le patron tout le long du repas...

Retour par le bord de mer avec Milie ; à contrecœur pour elle, moi j'étais content.

Le point stress du jour : quand j'ai appelé pour confirmer notre réservation de 3 jours à Red Hill, la proprio ne m'a pas remis de suite, du coup, elle a commencé par me dire qu'il n'y avait plus assez de place pour 6 personnes. Il a fallu que je lui précise à nouveau que j'avais réservé quasiment depuis 3 semaines pour qu'elle finisse par faire un « oh yes, now i remember ! ». Ouf.

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25 juillet 2016

Lundi 25 juillet 2016 : Forges les Eaux – Dieppe - Newhaven (75 km)

Lever 7h00 pour nous assurer d'une arrivée tranquille sur Dieppe en milieu de journée, le ferry partant à 17h30. Le temps n'est pas terrible, il bruine pour la première fois du voyage. C'est le moment de sortir les ponchos et les imperméables. Avec Nico, en attendant que tout le monde finisse de se préparer, nous faisons le tour de la place de la mairie, car c'est un pokestop, et moi j'ai besoin de faire le plein de pokeballs. On va voir la cour intérieure du bâtiment, qui est très jolie, même si il n'y a pas de trace de pokémon aux alentours... A 09h15, tout le monde est prêt. Après la descente de la rue principale et un premier coup de « All Together Now (Beatles) » sur la trousse, nous bifurquons sur la « voie verte » qui nous amènera directement sur la côte. Au départ de la voie, on découvre le gîte d'étape que j'avais essayé de joindre en vain la veille. Je m’apprête à une gueulante pour leux expliquer que blablabla c'est pas très pro tout ça, surtout pendant les vacances, blablabla, mais je m'arrête vite car je m'aperçois que ce soi-disant gîte est en réalité une maison de repos pour handicapés...Bon bon ok je me calme, d'accord...mmm... m'enfin le site de l'OT de Forges est vraiment pas à jour...faudra leur dire à l'occase hein.

La vraie première frayeur du voyage est à mettre à l'honneur de Clarisse, qui au bout de quelques kilomètres, commence à ressentir de vives douleurs, comme on dit, dans le bas du dos. Après avoir avalé 8 comprimés et appliqué 3 crèmes différents, elle est requinquée et on poursuit la route. On croise pas mal d'anciennes gares rénovées car la voie que nous empruntons est en réalité l'ancien tracé du Paris Londres avant que l'Eurostar ne soit ouvert en 1989.

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Après un détour par Neufchâtel à la recherche du fromage perdu (c'est Gaël qui tombera sur LE graal, une version artisanale au lait cru), le soleil se décide à pointer son nez. La piste est toujours aussi bucolique, parfois un peu en hauteur ce qui nous permet de découvrir la campagne normande alentour. Nous décidons d'une pause devant le château de X pour une séance photos et gâteaux... Le trajet se poursuit à nouveau tranquilou puis nous nous mettons en quête, pour le déjeuner, d'une boulangerie sise dans un des villages aux abords de la voie verte, boulangerie qui ne viendra malheureusement jamais. C'est le moment que choisit Nicolas pour crever. Ah bah voilà, ça c'est fait, il fallait bien que ça arrive...M'enfin l'endroit n'est pas mal choisi, en face d'une petite chapelle. Yannick, ne sachant trop quoi faire, lance une session techno avec ma trousse, et moi je tente de régler vainement mes freins arrière. Au bout d'une demi-heure, après ce moment bucolique un peu hors du temps (il y en aura d'autres), on décolle (on graillera une fois à Dieppe).

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Il est 14h00 et il reste une quinzaine de kilomètres avant destination. Les paysages défilent, vallons en campagne, puis passage par une base de loisirs et son plan d'eau, puis village de Bataille. On se loupe malheureusement sur la dernière partie, un panneau a du échapper à notre vigilance car on se retrouve sur arghh...la nationale. C'est con...et c'est pas fun : il y a plein de bagnoles et de camions, sans parler de la traversée de la zone industrielle et commerciale. On se dit que Dieppe c'est moche du coup, mais une fois entendu les premières mouettes et goélands, on change d'avis. C'est d'abord vers la gare l'on se rend afin d'acheter nos billets de train retour. Yannick  se lâche : une gueulante sur le personnel SNCF lorsqu'il s'aperçoit qu'un agent d'accueil est en train de chercher des pokemons ! Ensuite on se faufile dans la foule du vieux centre et on achète nos sandwichs, avant de tirer sur le remblai et voir enfin la Manche ! L'aménagement du bord de mer est assez impressionnant : un trottoir extra-large pour piétons et cyclistes, et à la suite les uns les autres, en parallèle du trottoir, la panoplie complète du touriste sportif : piscine extérieure et intérieure, terrains de minifoot, terrain de volley, minigolf, etc. En face, magnifique panorama sur les falaises de calcaire et le château qui surplombe la ville. Un papy nous prend en photo tout en draguant les filles ; on roule encore un peu et on se stationne enfin en face du port pour manger, pas loin de l'embarcadère ; tranquillement, avec un agréable bain de soleil en attendant le départ...

Il est temps de rejoindre le quai. Je suis tellement comme un fou que j'en oublie la douane et je passe avec mon vélo devant tout le monde, comme si de rien n'était, en direction du ferry...Ça fera beaucoup rire les autres. Il y a une ligne réservée pour les vélos, nous n'attendrons donc pas longtemps avant de nous engouffrer dans le bateau. L'intérieur est assez classe, sur 2 étages plus le ponton ; une table côté fenêtre nous tend les bras, on y élit domicile. A 17h30, c'est le départ. Hi ha ! Le voyage passe super vite, on ne s'est pas ennuyé, grisés que nous étions par cette traversée...Emilie et moi avons profité du soleil sur le ponton, cheveux au vent et visages balayés par les embruns (c'est beau...).

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4 heures plus tard, la côte, at last ! Ce sont les Seven Sisters que nous voyons en premier, une succession de « vagues » creusées dans le calcaire. C'est marrant de constater que la côte française est aussi constituée des mêmes falaises, mais logique puisque fut un temps, l'Angleterre était rattachée au continent.

Je me souviendrai de ce moment marquant de notre arrivée avec tous ces vélos et ces cylotouristes (un bonne trentaine) débarquant et disparaissant en même temps dans la nuit anglaise. Quant à nous, nous tentons tant bien que mal de nous habituer à conduire à droite ! Le plus délicat reste le passage sur les ronds points, il faut vraiment être vigilant et se forcer à un exercice cérébral complexe.

Après 2 kilomètres d'adaptation sur l'air de « Yellow Submarine » nous arrivons enfin à notre gîte : un vrai «guest house ». La rue est comme nous en verrons d'autres, succession de maisons en briques rouges. L'endroit est très propre et cosy, la proprio (Roselyn) très avenante. Moi je suis comme un dingue d'être en Angleterre, j'ai envie de faire la chenille dans le couloir et une bataille d'oreillers mais les autres sont pas aussi motivés que moi...Bah, c'est pas grave, y a du thé et une bouilloire dans les chambres, donc pour fêter la soirée, Emilie et moi on se prépare 2 tasses en matant la BBC à la télé.

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24 juillet 2016

Dimanche 24 juillet : Gisors – Forges les Eaux (65 km)

Beau soleil ce matin...Nous prenons notre petit déjeuner les uns derrière les autres car la table de la cuisine n'est pas bien grande. Néanmoins il y a de quoi faire moulte ripaille, on se goinfre. Dernier check up des bécanes sous le soleil matinal, quelques étirements pour certains (certaine...), au revoir à la madame du gîte et on repart dans la joie et la bonne douleur.

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En quittant Gisors, on se retrouve rapidement en campagne, entourés par les champs de blé et de colza. Clarisse nous fera à Emilie et à moi une leçon d'agriculture au passage, après m'avoir enfin refilé un bouchon adapté à ma bouteille d'eau (private joke). C'est cool cette matinée : il fait beau, les routes sont agréables, les champs et toujours les champs. Nous avons apprécié la montée qui nous a amené sur un plateau où se trouvait le charmant village d'Amécourt. Fin de matinée plus compliquée par contre (et je ne parle pas encore de mon problème de sacoches) : pour atteindre Gournay-en-Bray, il y a 2 solutions. On demande à des locaux (dans un bar dans lequel est exposée une vieille bagnole de collection) de nous expliquer le meilleur chemin pour nous éviter les bagnoles sans nous rallonger. Evidemment, malgré des explications pourtant limpides, on n'a jamais trouvé l'embranchement dont ils avaient parlé. Damned ! On se retrouve donc à Saint-Germer-de-Fly, (sympathique au demeurant avec son impressionnante cathédrale) mais il nous tardait d'arriver à Gournay quand même...La leçon n'a servi à rien, puisque qu'à nouveau, Nico a demandé l'itinéraire à un local puis a tracé en suivant, avec Gaël dans son rayon, alors qu'au même moment, je hélais une autre personne pour avis, qui, elle, par contre m'a conseillé de prendre une direction complètement opposée (sic). Finalement, on se décide pour l'option Nico, ce qui nous a ramèné (alléluïa) sur une piste cyclable menant à Gournay. Hi ha, quel bordel !! Cela n'aura pas empêché Nico de perdre à nouveau sa casquette...

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20160724_130951On fait quelques courses à la supérette de Gournay et on se pose ensuite au bar d'à coté. Pause instructive: j'apprends d'abord en lisant le journal local que le coin est une zone blanche en terme de téléphonie mobile (il paraît qu'il y en a plus beaucoup pourtant en France). Ensuite, la commune détient la médaille d'or en France en termes de taxe d'ordures ménagères (le barman n'a pas voulu que je mette mes poubelles dans sa benne). Waow. Par contre, il y aurait quelque part une eau "magique". Comme quoi, on trouve toujours de quoi se rattraper...

En repartant, j'étais au taquet : « Revolver » à fond sur ma trousse musicale bien calée dans mon porte bidon, on croise pas mal de monde dans une rue du village, je les chauffe, ils ont l'air d'apprécier les Beatles. L'après midi se déroulera uniquement sur des vicinales, agrémentées de douces côtes, avec toujours en fond musical les Beatles (ce qui a transcendé Emilie dans les montées...).

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18h30. Une fois à Gisors (par une zone artisanale pas top), on essaie de trouver un des gîtes d'accueil collectif que le site de l'OT mentionnait lorsque j'avais regardé plus tôt dans la journée. On ne l'a jamais trouvé. En centre ville, on décide avec Nico d'aller voir le camping, pendant que les autres patientent sur place. Celui-ci est loin d'être rempli, et franchement un peu glauque (chantiers de constructions attenant, 2 pauvres tentes posées en tout et pour tout, les autres bungalows ne donnant pas signe de vie). Le jeune gérant nous précise que l'un d'eux est disponible. Mais entretemps, Emilie m'appelle pour me signifier que l'hôtel du centre propose 2 chambres moins chères, avec local pour vélo. On quitte donc rapidement le lieu en « coupant » par un sentier bucolique au fond du camping. On déballe nos affaire dans une cour derrière l'hôtel, très fiers de notre journée. Y a deux beaux vélos pliants à côté des nôtres.  Pour le repas, on opte pour une pizzeria qui se trouve un plus plus bas d'une des rues principales. On se met en terrasse, commandons tout sauf des pizzas, et restons au final sur notre faim (du moins Gaël et moi à cause de tartes aux pommes flambées au calvados, déjà flambées...en cuisine).

Il est 23h30, retour à l'hôtel...je télécharge « Pokemon Go ». Ah c'est cool, il y a déjà des bébêtes à capturer dans la chambre.

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23 juillet 2016

Samedi 23 juillet : Andrésy – Gisors (75 km)

Après un petit déjeûner glouton et la préparation des vélos, Yannick et moi allons chercher Nicolas et Gaël à la gare de Maurecourt. Nous avons mis un peu de temps à les trouver, on ne pouvait pas dire pourtant que la gare était bien grande... De retour chez Jacky et Danielle, nous faisons tous  connaissance donc avec Gaël, qui nous offre, à Nico et à moi, une casquette de voyage : une spéciale « Peugeot » pour Nico, une spéciale « Renault » pour moi. Je la présente à ma Bubbacap qui n'est pas peu fière d'avoir cette année un compagnon de voyage !

Daniel, Jacky, Loïc et Gaël nous font la gentillesse de nous montrer le chemin en voiture et de nous accompagner jusqu'aux bords de l'Oise. C'est très bucolique, ça rappelle un peu l'Allemagne quand nous avions rejoint le Rhin. On finit par une série de photos souvenirs, et on se retrouve maintenant tous les 6, seuls face à notre destin ! Le Grand Départ. Ca y'est on y est !

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Nous longeons pendant quelques hectomètres l'Oise, c'est très joli, on est komdéding. Plaisir de courte durée néanmoins car la piste bifurque rapidement à l'intérieur des terres. Pendant une heure et demie, nous roulerons un milieu urbain, comme l'atteste la traversée de Vauréal, où les habitants nous ont semblé bien remontés contre leur maire au sujet d'une question de préservation de forêt vs un projet de construction immobilière ; ainsi que celle de Cergy Pontoise (sa gare, son cinéma, ses immeubles, son trafic etc.). M'enfin, une fois passé le béton, et sans transition quasiment, on aperçoit devant nous les premiers champs de blé. La campagne ! On quitte la ville une bonne fois pour toute. Tout autour de nous du vert, des champs de blé, du vert, des champs de blé. Et au milieu de tout ça, de belles routes...Et au milieu de tout ça, personne. Quant à l'équipe de choc, tout a l'air de bien se passer : ça tourne par groupes de 2, et chacun prend le temps de papoter et de mieux se connaître.

À midi, l'ami Paulo nous rejoint en voiture à Longuenesse, il a même acheté les sandwichs et les boissons pour la communauté (il a malheureusement oublié le pastis). Merci Paulo ! C'est une pause bien méritée sur un talus, après avoir traversé deux trois villages sans âme qui vive.

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L'après midi a été plus éprouvant : un soleil écrasant, et des chemins peu praticables. Pour rappel, nous suivons le parcours officiel Paris – Londres (dont nous avons avec nous le guide). On ne comprend pas trop la logique de ces tracés : en gros pour rejoindre 2 villages, on passe par des portions pourries, alors que la route « normale », même si elle rallonge un peu, est autrement plus confortable. On décide donc à l'unanimité de privilégier la préservation de nos pneus. Quelques panneaux nous indiquent notre présence dans le Parc Naturel du Vexin. La journée sera traître car truffée de petites côtes qui font mal aux pattes (on se souviendra notamment de cette première qui, sous un soleil presque écrasant, nous mènera à « L'Enfer »). C'est aussi l'après-midi où la casquette de Nico commencera régulièrement à s'envoler. C'est aussi l'après midi où j'ai failli perdre une de mes accroches de sacoches alors toutes neuves, sur un de ces sentiers de merde... (merci Clarisse qui l'a retrouvé pendu à mon porte bagages).

Il est maintenant temps de trouver un hébergement pour le soir, car nous nous vivons au jour le jour. Difficile d'imposer des étapes avec un nombre de kilomètres prédéfinis quand on est six, dont  2 débutants... Je m'arrange pour dégoter une maison d'hôte qui officiellement ne peut accueillir que 2 personnes, mais qui finit par dire ok pour 6, « si on n'est pas trop exigeant en termes de confort ». Nous, tout nous va bien...

Et la pause 4 heures alors ? Eh bien, nous la faisons chez un producteur de cidre et de jus de pommes dans un petit village. La proprio nous vantera au passage ses prouesses de marathonienne, ce qui subjugue littéralement Gaël et Yannick. En fin de journée, principale attraction avec le domaine et le château de XX, très belle demeure perdue dans la campagne normande avec son golf et son plan d'eau.

Les 20 derniers kilomètres avant Gisors se déroulent sur une voie en site propre qui longe l'Epte, et sur laquelle nous croisons quelques « cabanes à livres ». Initiative sympathique car Yannick choisira « Vipère au Poing » (Hervé Bazin) et moi « Le Démoniaque » (James Hadley Chase). Cette fin de première journée est grisante, moi j'apprécie le beau temps, l'ambiance de fin de journée, et la piste bucolique qui traverse l'Epte (ça me donne envie d'ailleurs de me baigner... Quelques jeunes s'amusent d'ailleurs à plonger depuis l'un des ponts).

Nous arrivons à destiantion, 75 kilomètres au compteur, on n'est pas mécontent d'arriver, surtout Clarisse et Gaël. La première est HS et le deuxième se plaint d'avoir 2 « big mac » entre les cuisses. Notre chambre d'hôte, située dans Gisors, s'appelle « La Marin'Ade ». En réalité, la bâtisse est immense - sur 3 étages ! Yannick et Gaël prendront la « suite royale » et nous les chambres de bonne au 3è. Après une douche réparatrice, on part à pied en ville en quête d'un restaurant ouvert. Le centre est sympa, même si ce n'est pas vraiment animé, la cathédrale assez imposante, et le château surplombe majestueusement la ville (c'eut été, paraît-il, le squat des Templiers). Au resto, ce sera une bonne tranche de boeuf pour tout le monde. Clarisse dort debout, c'est pas grave on commande du rosé et du rouge pour la rebooster.

Allez, il est plus de 23h, on rentre, c'est l'heure de pioncer...

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22 juillet 2016

Prologue

Configuration inédite pour cette 12è Bubbacycletour, et ce à plus d'un titre. D'abord parce que nous serons 6 pour ce voyage : un record depuis le tour de Normandie de 2006. Émilie, Clarisse, Yannick, Nicolas, Gaël (copain de Nico que personne ne connaît encore) et moi. Ensuite parce que 2 d'entre nous feront leur première expérience de cyclotouriste contemplactif : Clarisse et Gaël...

Venant à peine de rentrer de Brive où nous avons laissé Élouan aux grands-parents, nous voilà dans le rush de la préparation de notre Paris – Londres à vélo, fort de mes toutes nouvelles sacoches « yellow submarine » dont je ne suis pas peu fier… Il est donc 11h30 et Émilie vient de récupérer son vélo 2.0, avec une selle toute neuve et gélifiée comme il se doit, ainsi qu’un super guidon de la mort, en « 8 », un rêve d'enfance...

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Il est donc 11h30 et c’est donc le rush car Clarisse vient de se garer devant chez nous et nous attend pour qu'on aille ensuite récupérer Yannick à son taf, près des quai de Bordeaux. Après 30 minutes de bon bouinage et de théorie sur le clou de girofle qu’utilisent les dentistes quand ils triturent nos dents, nous voilà prêts à décoller. À peine partis, et au détour d’une banale conversation, je m’aperçois que, malheur, ma carte d’identité est périmée depuis plus d’un mois. Demi-tour : je retourne chercher mon passeport, sait-on jamais… Ok, les filles ne sont pas très contentes, et Yannick fulmine au téléphone car il poiraute depuis plus d’une demi-heure. Bref, une fois le passeport retrouvé, je m’aperçois que, bam rebelote, celui-ci est périmé depuis le 2 juillet ! Ben ça commence fort… Heureusement, j’apprends par mon père, au bout du fil, que la durée de validation des cartes est prolongée de 5 ans.  Ouf, je peux partir serein…On récupère enfin Yannick et hop, direction Paris.

Il est 20 heures quand on arrive chez Danielle et Jacky (et leurs 2 fils Loic et Gaël), famille du côté de Yannick, qui nous ont fait l'honneur du gîte et couvert.  Au programme de la soirée autour d'un bon barbecue des familles : déclinaisons subtiles du « Melon-melèche », et session musicale avec un vrai Jukebox de salon (Neil Young, Amerika, etc.). On termine la soirée par une partie de flipper avant d'aller au dodo  (n’ayant jamais trouvé l’interrupteur d'une lampe assez violente qui donnait direct au dessus de nos têtes, Émilie et moi avons été obligé de nous retourner à 180 dans le lit pour éviter de l'avoir en pleine face toute la nuit…).

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Juillet 2016 : Paris - Londres à vélo
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