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Juillet 2016 : Paris - Londres à vélo
27 juillet 2016

Mercredi 27 juillet 2016 : Eastbourne – Tunebridge Wells (75 km)

C'est la fin de notre étape côtière, nous tirons maintenant plein nord. Départ pluvieux ce matin. Nous longeons pendant quelques hectomètres la côte, sur le rythme de « All together now » (jamais nous en lasserons-nous ?!), avant de bifurquer dans les terres. On a hâte de rejoindre la Cuckoo Trail, une piste vélo en site propre d'une trentaine de bornes. Cela sera le cas après quelques erreurs de trajectoire et toujours sous une bruine persistante. Ponchos, imperméables, on a tous des looks un peu improbables, surtout les Guériaud en mode Bibendum... La principale ville que coupe la Cuckoo Trail est Polegate. Il y a là, ô miracle, un magasin de vélo : chacun ira de son petit coup de graisse sur sa chaîne, tandis que Gaël bousillera le tube mis généreusement à notre disposition par le mécano ;  ce dernier réglera mon problème de freinage que je traîne depuis le début du voyage. Après une heure de roulage, on se cherche un spot sympa pour déjeuner. C'est d'abord au pied d'une église que l'on s'arrête, sise en pleine campagne, à l'écart de la piste, mais les sépultures disséminées un peu partout cassent un peu l'ambiance en fait. Finalement, c'est au niveau d'un pont bucolique, sur la Cuckoo Trail, que nous mangerons nos sandwichs.

 

Il reste environ 35 kilomètres avant Royal Tunebridge Wells, et nous quittons la voie verte. La suite est moins fun pour nos pneus : la route est étroite et pas très bien aménagée ; d'ailleurs Nicolas va encore crever. Bien lui en a pris remarque puisqu'à l'endroit du drame, s'alignent seulement 3 maisons. Les proprios de l'une d'elles sont sortis voir ce qui se passait devant chez eux. Après   un début de conversation amicale, ils nous ont invité à prendre une cup of tea sur leur terrasse, en compagnie de leur 2 chienchiens. C'était ma foi sympathique. Cela nous a permis de récupérer un peu en vue des deux dernières heures qui vont s'avérer assez pénibles. On a expérimenté des routes de campagne vraiment dangereuses (peu de visibilité en face, des virages ultra serrés, des portions très ombragées donc très sombres contrastant méchamment avec celles exposées  au soleil, pas de marquage, les broussailles qui dépassent sur la route, etc.). Et la campagne anglaise, c'est pas plat, pour sur ! Le tracé officiel ne nous fait pas de cadeaux, c'est vraiment casse-pattes.

Nous avons tenté un plan B en sollicitant 2 madames chez qui nous nous sommes ravitaillés (la proprio d'un camping et sa voisine). La demi-heure passée à analyser les cartes de la région aura simplement servi à confirmer ce que Nico et moi avions décidé un peu auparavant, c'est à dire quitter le tracé officiel (qui nous rallonge) pour prendre une route plus directe. Bien nous en a pris. Sur le coup des 18h00, une nouvelle décision doit être prise : couper par la nationale pendant 5 kilomètres, ou récupérer une route plus tranquille mais qui une nouvelle fois va nous rallonger. Après moults débats, on décide d'aller au casse pipe, pas fiers, en file indienne sur la voie rapide. Autant dire qu'on a tracé comme des fous, le nez dans le guidon ! Tellement tracé d'ailleurs qu'une fois atteint Tunebridge Wells, Nico ne s'est pas arrêté et a continué à pédaler ! On est monté vers le centre, puis l'avons dépassé, puis avons continué à monter, en suivant Nico qui avait l'air de savoir où il allait. Mais y a un moment où il a bien fallu le stopper hein, parce que là, le centre il est clair qu'on l'avait laissé derrière nous depuis belle lurette. J'ai donc fait un coup de Maps pour nous indiquer le gîte (en fait au nord de Tunebridge, à Pembury). Ahhh ! Il reste encore 30 minutes à pédaler et il est 19 h on n'en peut plus ! Bon, on redescend vers le centre ville (pas le temps de flâner, dommage ça avait l'air joli). On refait le plein au supermarché, Gaël tape la discute avec le maître d'un chien-chien, et moi je checke des pokémon.

 

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Allez on repart, dernière ligne droite : on quitte Tunbridge en longeant une piste parallèle à la route qui mène à Pembury. Il est 20h30, ça y'est on est devant le gîte. Sauf que là...comment dire, l'accueil est pour le moins mitigé. Le bâtiment est un peu glauque. Bon on attend : Emilie appelle la proprio qui rapidement commence à s'énerver contre nous car nous n'acceptons pas d'attacher nos vélos simplement contre la gouttière au mur pour la nuit. Le ton monte encore un chouïa quand elle consent finalement à nous laisser mettre les vélos dans un local derrière le bâtiment...contre 3 livres par vélo ! Un gonze à l'accent russe qui loge apparemment dans une caravane attenant au local nous assure que le coin est sur...Mouaip... L'atmosphère est tendu, on ne le sent pas ce gîte, donc on décide de se barrer et d'en trouver un autre. Etat des lieux : il est 20h30, on a nulle part où aller, et Emilie doit rapidement faire opposition sur sa carte car elle avait laissé son numéro à la proprio plus tôt dans la journée pour bloquer les chambres. Cool...

Nico croise rapidement un mec qui lui dit qu'il y a un hôtel à moins d'un kilomètre de là.. Ah oui ? On fonce direct. C'est un Mercure ! Carrément ! Au milieu de nulle part, incroyable...En plus, il y a de la place. Et en plus, on peut mettre nos vélos à l'abri dans la salle de conférence de l'hôtel. Et en plus, ils servent à manger et à boire (putain de bière, je l'ai apprécié cette pinte avec Nico) jusqu'à 22h. On débriefera de la soirée avec Nico et Emilie autour d'un tajine, d'un burger et d'une autre bière. Bref tout est bien qui finit bien...

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