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Juillet 2016 : Paris - Londres à vélo
25 juillet 2016

Lundi 25 juillet 2016 : Forges les Eaux – Dieppe - Newhaven (75 km)

Lever 7h00 pour nous assurer d'une arrivée tranquille sur Dieppe en milieu de journée, le ferry partant à 17h30. Le temps n'est pas terrible, il bruine pour la première fois du voyage. C'est le moment de sortir les ponchos et les imperméables. Avec Nico, en attendant que tout le monde finisse de se préparer, nous faisons le tour de la place de la mairie, car c'est un pokestop, et moi j'ai besoin de faire le plein de pokeballs. On va voir la cour intérieure du bâtiment, qui est très jolie, même si il n'y a pas de trace de pokémon aux alentours... A 09h15, tout le monde est prêt. Après la descente de la rue principale et un premier coup de « All Together Now (Beatles) » sur la trousse, nous bifurquons sur la « voie verte » qui nous amènera directement sur la côte. Au départ de la voie, on découvre le gîte d'étape que j'avais essayé de joindre en vain la veille. Je m’apprête à une gueulante pour leux expliquer que blablabla c'est pas très pro tout ça, surtout pendant les vacances, blablabla, mais je m'arrête vite car je m'aperçois que ce soi-disant gîte est en réalité une maison de repos pour handicapés...Bon bon ok je me calme, d'accord...mmm... m'enfin le site de l'OT de Forges est vraiment pas à jour...faudra leur dire à l'occase hein.

La vraie première frayeur du voyage est à mettre à l'honneur de Clarisse, qui au bout de quelques kilomètres, commence à ressentir de vives douleurs, comme on dit, dans le bas du dos. Après avoir avalé 8 comprimés et appliqué 3 crèmes différents, elle est requinquée et on poursuit la route. On croise pas mal d'anciennes gares rénovées car la voie que nous empruntons est en réalité l'ancien tracé du Paris Londres avant que l'Eurostar ne soit ouvert en 1989.

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Après un détour par Neufchâtel à la recherche du fromage perdu (c'est Gaël qui tombera sur LE graal, une version artisanale au lait cru), le soleil se décide à pointer son nez. La piste est toujours aussi bucolique, parfois un peu en hauteur ce qui nous permet de découvrir la campagne normande alentour. Nous décidons d'une pause devant le château de X pour une séance photos et gâteaux... Le trajet se poursuit à nouveau tranquilou puis nous nous mettons en quête, pour le déjeuner, d'une boulangerie sise dans un des villages aux abords de la voie verte, boulangerie qui ne viendra malheureusement jamais. C'est le moment que choisit Nicolas pour crever. Ah bah voilà, ça c'est fait, il fallait bien que ça arrive...M'enfin l'endroit n'est pas mal choisi, en face d'une petite chapelle. Yannick, ne sachant trop quoi faire, lance une session techno avec ma trousse, et moi je tente de régler vainement mes freins arrière. Au bout d'une demi-heure, après ce moment bucolique un peu hors du temps (il y en aura d'autres), on décolle (on graillera une fois à Dieppe).

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Il est 14h00 et il reste une quinzaine de kilomètres avant destination. Les paysages défilent, vallons en campagne, puis passage par une base de loisirs et son plan d'eau, puis village de Bataille. On se loupe malheureusement sur la dernière partie, un panneau a du échapper à notre vigilance car on se retrouve sur arghh...la nationale. C'est con...et c'est pas fun : il y a plein de bagnoles et de camions, sans parler de la traversée de la zone industrielle et commerciale. On se dit que Dieppe c'est moche du coup, mais une fois entendu les premières mouettes et goélands, on change d'avis. C'est d'abord vers la gare l'on se rend afin d'acheter nos billets de train retour. Yannick  se lâche : une gueulante sur le personnel SNCF lorsqu'il s'aperçoit qu'un agent d'accueil est en train de chercher des pokemons ! Ensuite on se faufile dans la foule du vieux centre et on achète nos sandwichs, avant de tirer sur le remblai et voir enfin la Manche ! L'aménagement du bord de mer est assez impressionnant : un trottoir extra-large pour piétons et cyclistes, et à la suite les uns les autres, en parallèle du trottoir, la panoplie complète du touriste sportif : piscine extérieure et intérieure, terrains de minifoot, terrain de volley, minigolf, etc. En face, magnifique panorama sur les falaises de calcaire et le château qui surplombe la ville. Un papy nous prend en photo tout en draguant les filles ; on roule encore un peu et on se stationne enfin en face du port pour manger, pas loin de l'embarcadère ; tranquillement, avec un agréable bain de soleil en attendant le départ...

Il est temps de rejoindre le quai. Je suis tellement comme un fou que j'en oublie la douane et je passe avec mon vélo devant tout le monde, comme si de rien n'était, en direction du ferry...Ça fera beaucoup rire les autres. Il y a une ligne réservée pour les vélos, nous n'attendrons donc pas longtemps avant de nous engouffrer dans le bateau. L'intérieur est assez classe, sur 2 étages plus le ponton ; une table côté fenêtre nous tend les bras, on y élit domicile. A 17h30, c'est le départ. Hi ha ! Le voyage passe super vite, on ne s'est pas ennuyé, grisés que nous étions par cette traversée...Emilie et moi avons profité du soleil sur le ponton, cheveux au vent et visages balayés par les embruns (c'est beau...).

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4 heures plus tard, la côte, at last ! Ce sont les Seven Sisters que nous voyons en premier, une succession de « vagues » creusées dans le calcaire. C'est marrant de constater que la côte française est aussi constituée des mêmes falaises, mais logique puisque fut un temps, l'Angleterre était rattachée au continent.

Je me souviendrai de ce moment marquant de notre arrivée avec tous ces vélos et ces cylotouristes (un bonne trentaine) débarquant et disparaissant en même temps dans la nuit anglaise. Quant à nous, nous tentons tant bien que mal de nous habituer à conduire à droite ! Le plus délicat reste le passage sur les ronds points, il faut vraiment être vigilant et se forcer à un exercice cérébral complexe.

Après 2 kilomètres d'adaptation sur l'air de « Yellow Submarine » nous arrivons enfin à notre gîte : un vrai «guest house ». La rue est comme nous en verrons d'autres, succession de maisons en briques rouges. L'endroit est très propre et cosy, la proprio (Roselyn) très avenante. Moi je suis comme un dingue d'être en Angleterre, j'ai envie de faire la chenille dans le couloir et une bataille d'oreillers mais les autres sont pas aussi motivés que moi...Bah, c'est pas grave, y a du thé et une bouilloire dans les chambres, donc pour fêter la soirée, Emilie et moi on se prépare 2 tasses en matant la BBC à la télé.

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